mon 1er mail aux Québécois, mon arrivée au Mx

Bonjour à tous!

Ici Mathieu, live from Campeche, Mexique. Voici un mass mail pour

que le Québec sache que les requins ne m'ont pas encore bouffés

. S'il y en a parmi vous que ça leur tente pas de recevoir des mails

ousque je conte ma vie pis mes tribulations mexicaines, veuillez

s'il-vous plaît me le signaler par le biais d'une réponse à ce

mail disant "Ote moé d'la liste siouplaît", ou pas répondre et souffrir

en silence! Aussi c le plus long mail de ma carrière pis le temps c’est de

l’argent pis je vous en voudrai pas si vous le lisez pas jusqu’au bout

ou pas pentoute! Pour les autres, bonne lecture!

Je suis au Mexique depuis un peu plus d’une semaine. Mon arrivée fut

assez chiante et je me suis senti pas mal comme un âne : J’étais chargé

à m’en faire shaker les genoux, je savais pas trop où aller pis je comprenais

rien quand on me parlait… En passant, du linge long, c’est totalement INUTILE

icitte! Toujours est-il que j’ai pris la bus de l’aéroport de Cancún vers Mérida

ak mes 80 livres de paquetages vers 17h. Ma destination finale, Campeche,

est à environ 6 heures mexicaines de Cancún, soit environ 9h normales… fek j’ai

décidé d’arreter à Mérida pour pas arriver en pleine nuit dans une ville un ti peu

inconnue et hispanophone… Ds le bus, j’ai rencontré un Ontarien ben smatt (wais

c’est comme les licornes ça, tu sais que ça existe, mais t’en vois pas souvent…)

qui venait étudier à Mérida sur un sujet dont je ne peux malheureusement me rappeler…

En tk c’tait pas d’la bio…

Arrivé à Mérida, j’me suis fait avoir pour la 1^re fois en sol Mexicain par un taxi

à peine crosseur qui m’a amené à un hôtel que m’avait recommandé un Alaskaien

roux auparavant dans l’autobus. I ressemblait un peu à Ti-Coq pour ceux qui le

connaissent. Yavait l’air vraiment cool (l’Alaskien, pas l’hotel..), yavait vécu en Chine un

an (l’alaskien, pas l’hotel..) pis il parlait popire l’espagnol pis un ti peu le Français

(l’hotel, pas l’alaskien, non c’est pas ça..). Rendu dans l’hotel, j’ai constaté que mon

niveau d’espagnol variait de manière inversement proportionnelle à mon niveau

d’énergie, pis vu que ça faisait environ 20 h que j’étais réveillé pis que ma dernière nuit

avait duré environ 2h, disons que j’avais connu des jours meilleurs en matière d’expression

orale… Fek après environ 15 minutes de mimes pis de « Qué? », j’ai fini par aboutir ds

une chambre vers 23h30. Après un courriel de 5 lignes en espagnol à mon superviseur qui

m’a pris 2h à écrire, j’ai tombé comme une bûche!

Le lendemain mon superviseur m’avait répondu. Il me disait de l’appeler quand

j’arriverais à Campeche, qu’il viendrait me chercher. Je suis sorti déjeuner et j’ai constaté

que les Allemands représentaient environ 50 % des touristes du monde (ben en nombre,

pasque par unité de poids, même si ya just 17 personnes de Houston, Texas qui partent en

vacances, ils atteignent déjà le 1^er rang ak une confortable avance). J’ai déjeuné pis

renoncé à tenter de communiquer ak le gars de l’hotel, pasque la nuit fut pas ben ben réparatrice

finalement. Après j’ai partagé un taxi non crosseur avec un couple de Slovènes (criff que c’est drôle

de les entendre parler dans leur dialecte!!) jusqu’à la gare de bus. J’y ai acheté un billet pour

Campeche. Là je savais pas quel bus prendre, pcq on m’a dit de pas prendre celui qui était

écrit « Campeche » dans le petit écran qui affiche la destination. Fek j’ai pris celui qui affichait

« Cd. Del Carmen » pis j’ai été sur les nerf pas mal quand le bus a passé droit à 3

pancartes qui disaient « Campeche à ». Un autre moment bizzare fut l’entrée dans le

bus d’une sorte de …Pourmoé c’était la version mexicaine des mormons… ak un objet qui

m’apparaissait à un détonateur près d’être une bombe, qu’il a mis sous mon siège…

Mais chu bien arrivé à destination pis je devais être à un bon 200 m du Bus quand il a explosé.

Rendu à la gare, toujours chargé comme un âne, j’ai effectué l’appel téléphonique le plus

pénible de ma vie à part la fois ou Francesca Marceau m’avait appelée en 3^e année du

primaire pour me dire qu’elle cassait… Non c’était mille fois pire celui du Mx!! Je cherche

d’abord du tél public. J’en trouve un, mais en haut d’escaliers dont la hauteur parait toujours

plus imposante ak 80 livres de bagages… J’arrive en haut tout trempe (pasqui fait

32 degrés) et constate avec stupéfaction que le téléphone n’a pas de trou pour mettre

la monnaie, juste un trou pour mettre une carte, carte que je ne possède pas… Fek je reste

là un bon 10 minutes à contempler le brave homme qui téléphone à côté de moi pis à

attendre que la craque de change pousse su mon téléphone, sans résultat.. Je redescend,

espérant que les éclairs de génies se tiennent plus en bas des marches qu’en haut…

non. Fek après 10 autres minutes, je remonte voir si la craque de change a enfin poussée…

Wi!! Non pas vrai yen a toujours pas. Je redescend une fois de plus et trouve dans la rue,

devant la gare de bus, un tél AVEC craque de change!!! J’y enfonce une généreuse portion

de 5 pesos et compose le numéro du cell de mon superviseur. Déception… Boîte vocale..

et Boîte vocale = Mat pris au dépourvu = panique = le pire message jamais enregistré sur

un boîte vocele : « Salu… buenos dias, soy Mathieu... eeeeeeeeeee… Mathieu Morin

de la Universidad de Sherbrooke eeeeeeeee…….. eeeeeeeeee…… Soy a la……….. la …….cosa

de autobus…… voy a rappeler later…. » Pouah que cétait d’la marde… Là je l’ai appelé

à sa maison et il était là!! Fiou. Il vit à moins de 3 minutes à pied de la gare ET il parle

anglais, ce qui fut salutaire à ce moment. Il est venu me chercher et nous sommes allés chez lui.

Bon je poursuivrai une autre fois j’en peu plus d’écrire pis ça m’étonnerait pas

mal que qui que ce soit ait lu jusque là… Juste pour vérifier : Pénis!! Non? Pas de

réaction? Bon c slair que paesonne a lu jusque là!

Juste au cas où il y aurait des lecteurs courageux et déterminés,

je vous dis au revoir et à Bientôt j’espère! J’ai hâte de prendre une

bière avec vous autres! Bon superbowl à tous les sportifs de salon pis v’nez me voir, j’veux dla visite!

Amour from Mex!